Les Orphelins de Guerres, l'histoire de ces timbres de légende !

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Contexte

Pendant la Première Guerre mondiale, la France comptait près de 600 000 veuves et plus d’un million d’orphelins ; face à ce drame humain, l’État a souhaité prendre en charge symboliquement ces enfants touchés par la perte d’un parent au front. Le 27 juillet 1917, la loi instaure le statut de « Pupilles de la Nation », inspiré d’une mesure de 1792 : l’État devient tuteur de ces mineurs jusqu’à leur majorité civile, qu’ils soient orphelins directs de guerre ou victimes civiles.

  • Un décret du 22 février 1916 crée des timbres à surtaxe au bénéfice des orphelins de guerre des employés des Postes et Télégraphes.
  • Le 22 octobre 1916, un nouveau décret étend le dispositif : la surtaxe est alors versée au Comité de la Journée nationale des Orphelins de guerre, ouvert à tous les orphelins de la guerre, sans restriction de corps de métier.

Notez que ce sont les premiers timbres ayant une surtaxe pour une œuvre de bienfaisance : elle se matérialise sur le timbre par un + en valeur qui est reversé aux œuvres et qui ne compte pas dans le montant d’affranchissement postal.

La série de 1917

La série de 1917 est la première, la plus rare et celle qui servira de modèle aux suivantes. Sept figurines voient le jour, imprimées en typographie :

  • 2 c + 3 c « Veuve au cimetière »

  • 5 c + 5 c « Deux Orphelins » (émis à part, en mars 1919)

  • 15 c + 10 c « Paysanne à la charrue »

  • 25 c + 15 c « Paysanne à la charrue » (grand format)

  • 35 c + 25 c « Tranchée et drapeau »

  • 50 c + 50 c « Lion de Belfort »

  • 1 F + 1 F et 5 F + 5 F « La Marseillaise »

Ces vignettes, dessinées par Louis Dumoulin et gravées par Léon Ruffé, étaient produites en feuilles de 150 exemplaires pour les petits formats et de 75 pour les grands formats.

Mais ces timbres rencontrent un très faible succès, la surcharge est énorme +100 % ce qui freine largement les ventes et limite leur usage postal, de plus ces timbres sont assez ternes avec des reliefs assez plats du à l'impression typographiée. Un cocktail qui fera de ces timbres un échec commercial et des timbres rares aujourd'hui pour les collectionneurs. Toutes ces divisions sont rares que ce soit en neuf ou en oblitéré et le 5 F+5 F se vend aujourd'hui plus de 2000 euros en neuf.

La série de 1922

En 1922 une tentative de vendre les invendus est mise en place. L'idée est de réduire la surtaxe à 20 % du montant initial pour la rendre plus acceptable. On utilise donc les timbres de 1917 en appliquant une surcharge imprimée par-dessus l'ancienne surcharge pour l'annuler et la réduire.

Et c'est un succès : les timbres se vendent bien, il reste néanmoins assez rare surtout pour les derniers de la série mais sans comparaison avec la série de 1917. C'est la moins rare des 3.

La série de 1926

En 1926 une 3ème série est imprimée avec les surcharges à 20 % directement sur le timbre mais avec les modèles d'origine de 1917. Si elle est plus courante que celle de 1917 cela reste des timbres intéressants et de valeur correcte.

Vous pouvez retrouver nos timbres de la première série ICI.

Ceux de la seconde série ICI.

Et enfin ceux de la 3ème série ici.

Article écrit par Thomas Pelissero le 21/07/2025

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